Au creux de sa carrière Hollywoodienne, Kiefer parvient à se faire embaucher pour ce film, le scénariste-réalisateur Walkow tient à ce que Kiefer incarne le personnage de Burroughs qui était en réalité un grand homme élancé. Selon lui Kiefer dégage une intensité toute désignée pour illustrer la panoplie de passions qui faisaient rage dans l’âme de Burroughs. Certains critiques insinuèrent qu’il aurait emprunté le style de Jack Nicholson. (C. Heard) 

Rôle : William S. Burroughs Réalisateur : Gary Walkow Avec : Courtney Love, Ron Livingston, Norman Reedus, Sam Trammell Musique originale : Ernest Troost Tourné au Mexique

Beat Fiche technique / Synopsis Behind the scene (sur le tournage) William S. Burroughs Avis        VIDEOS (3) PHOTOS (29)

Synopsis :

Ce film est tiré d’une histoire vrai.

Dans les années 50, William S. Burroughs vit entre la drogue, sa femme Joan, également droguée, son amant, sa passion pour les armes et ses amis écrivains…

New York, 1944. William S. Burroughs et sa femme Joan, sont réunis avec un groupe d’écrivains, consommant alcool et substances hallucinogènes. A l’issue d’une soirée bien arrosée, l’un deux tue un homme qui lui faisait des avances trop pressantes. Chacun prend la fuite. Quelques années plus tard, leurs destins se croiseront à nouveau, pour leur plus grand malheur…

Behind the scene :

On retrouvera Sam Tramell dans le rôle de Sam Merlotte dans la série à succès True Blood

A propos de la scène du baiser (extrait vidéo 14:56) : le réalisateur dit que ce n'était pas prévu, et que lors de la 1ère prise (qui est celle que l’on voit dans le film, longue scène en une seule prise), ça a surpris Sam Tramell lorsque kiefer l’a embrassé, mais comme au final, Walkow trouvait ça bien, il a gardé la scène telle quelle.

Sur ce même passage, il aime bien la façon dont la caméra se glisse dans la pièce, que cette scène a été rajoutée et est importante pour rappeler que Bill fait partie de l'histoire et pour rappeler les différents triangles amoureux. il dit aussi que kiefer voulait que les répétitions soient filmées et qu'au début le réalisateur ne voulait pas, préférant d'abord s'assurer que tout était en place, mais que quand il a vu ce que cela apportait, il s'est mis à le faire, précisant qu'il suffit de montrer à kiefer un geste physique une fois pour qu'il le fasse super bien. Il dit aimer la manière dont ils croisent leurs bras au même moment à la fin de cette scène.

 « Love is not sexe »  l’amour n’est pas le sexe  

William S. Burroughs, né le 5 février 1914 à Saint-Louis, mort au Kansas le 2 août 1997, est un romancier américain.

    Principalement connu pour ses romans hallucinés mêlant drogue, homosexualité et anticipation, il est associé à la Beat Generation et à ses figures emblématiques : ses amis Jack Kerouac et Allen Ginsberg.

En 1946, Burroughs épouse Joan. Leur fils William S. Burroughs Jr. naît en 1947, au Texas. Le 6 septembre 1951, en voyage à Mexico, Burroughs, ivre, tue accidentellement sa femme d’une balle en pleine tête alors qu’il essayait de reproduire la performance de Guillaume Tell, qui fendit d’une flèche la pomme posée sur la tête de son fils. Burroughs est inculpé pour homicide involontaire. Il est arrêté et passe un court séjour en prison avant d’être relaxé.

À l’issue d’une cure de désintoxication, il emménage au légendaire Beat hôtel à Paris. Avec l’aide de Ginsberg et Kerouac, il fait éditer Le Festin nu par Olympia Press. qui est poursuivi pour obscénité par l’État du Massachusetts puis de nombreux autres. En 1966, la Cour Suprême du Massachusetts déclare finalement le livre « non obscène »…(Wikipédia)

 Allen Ginsberg, Lucien Carr & William S. Burroughs en 1953 à New York / David Bowie et William Burroughs

William Burroughs, Allen Ginsberg et Jack Kerouac sont les précurseurs du mode de vie de la jeunesse des années 1960, celle de la Beat Generation, qui a ébranlé la société américaine dans ses certitudes. Elle a directement inspiré aussi bien les mouvements de mai 1968 que l’opposition à la guerre du Vietnam, ou les hippies de Berkeley et Woodstock.

L’adjectif « beat » avait initialement le sens de « fatigué » ou « cassé », venant de l’argot américain. Jack Kerouac le présente comme tiré d’une expression employée par les noirs américains, dans le sud des États-Unis, faisant référence à la pauvreté, à l’écrasement.

Décoré de l’ordre de Chevalier des Arts et Lettres en 1984, lors de son passage en France, Burroughs est considéré comme un des écrivains les plus influents du XX^e siècle.

Avis :

Beat est un film sombre et dramatique.

Burroughs menait une vie trouble, bisexuel et dépendant à la morphine, il a quitté les Etats-Unis pour le Mexique afin d’éviter l’emprisonnement pour vente de marijuana. C’est cette période qui est racontée dans le film. Les séquences filmées des paysages du Mexique sont d’ailleurs d’une grande beauté.

La Beat génération, ainsi que le travail des écrivains présent est donc à peine effleuré, et à mon avis, le scénariste s’attarde un peu trop sur l’histoire de Joan.

Kiefer Sutherland y fait une super performance d’acteur tout en subtilité et Courtney Love est très juste dans son jeu.

C’est un film qu’il faut voir, il a obtenu un bon accueil au festival du film de Sundance et à celui du film indépendant de Los Angeles. Mais Beat ne trouva pas de distributeur et a du paraître directement en vidéo.

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