• Suite... The Confession

    Suite :

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    2013 -The Reluctant Fundamentalist (L'Intégriste malgré lui)


    Interviews et "Behind the scene" :

    Venu à Cannes présenter sa nouvelle série Touch, Kiefer parle de son expérience sur The Confession au Mipcom
    (octobre 2011) :


    …. Un de mes amis voulait faire quelque chose d’élaboré pour le net, et j’ai lu un script de Brad Mirman qui m’a beaucoup plu, je voulais avoir si cela serait possible de trouver un public sur le net, je ne suis pas très calé en technologie, j’essaie d’apprendre.

    Kevin : oui il s’entraîne à envoyer des mails/ Kiefer : c’est un secret ça/ désolé !

    On a trouvé un large public mais on a eu du mal à s’organiser car la série n’a pas été diffusée en Europe ni au Canada or elle a rencontré un énorme intérêt au Royaume Unis, en France mais le temps qu’on s’organise, cet intérêt avait disparu.

    Musique des vidéos "behind the scene"

    Suite... The Confession

         Suite... The Confession

      

    Kiefer : c’est l’histoire d’un tueur qui se confesse, les épisodes de 5 mn sont des discussions théologiques, intellectuelles et morales, mélangées avec des flashbacks des meurtres qu’il commet.

    Les autres intervenants : c’est un concept intéressant sur un type qui réfléchit sur sa vie, qui confesse ses péchés…ce sont 2 hommes que tout oppose : leurs croyances, leur morale et qui en discutent dans un espace confiné…les personnages sont intéressants, c’est bien écrit…on a envie de voir la suite

     (extrait du trailer)

    John Hurt : je ne m’attendais pas à ce que ça fonctionne si bien

    Kiefer : c’est très naturel, le rythme tient une place importante

    Mirman (réalisateur/auteur) c’est génial de voir 2 excellents acteurs comme Kiefer et John Hurt, explorer les idées de Dieu, de la morale, du pardon

    Extrait ( qui n’est pas dans le trailer !)

    Kiefer: vous croyez à une chose qu’on ne peut pas prouver

    Hurt : ça s’appelle la foi

    K : non, mon père, ça s’appelle l’espoir

    Kiefer : c’est la 1° fois que je suis impliqué dans un projet du début à la fin. Ce qui m’a intéressé c’est de raconter une histoire en 5 mn sur internet, qui est le plus grand média de la planète. Pour les acteurs, réalisateurs, internet représente un potentiel énorme.

    Mirman : Ce n’est pas comme il y a quelques années, tout est fait par ordinateur…c’est tourné comme un film, une série TV

    Hurt : c’est à la pointe de la technologie

    Kiefer : ça va peut-être devenir une des choses dont je serais le plus fier et qui aura le plus large public de toute ma carrière.

    Traduction Catherine 24heureschronhommage


    Nous parlons de choses créées pour le Web. Les gens sont très satisfaits de voir des émissions de télévision et des films sur le Web, via des sites et des services comme YouTube, Hulu et Netflix. Et à un certain moment les barrières entre différent médias vont devenir beaucoup plus floues.

    C’est la 1° fois depuis le début de ma carrière que je suis impliqué dans un projet du début à la fin, c’est vraiment différent.

    C’est un ami qui m’a proposé ce défit : essayer de raconter une histoire en 5 mn, faire des épisodes de 5mn pour une série. L’idée m’a plu.

    C’est formidable de voir à quel point les gens ont envie d’essayer des choses nouvelles et internet le permet car c’est le plus grand média maintenant. Donc c’est notre désir de raconter une histoire qui atteindra un large public. C’est une grande chance pour moi.

    « I’m having a blast » : je m’amuse…

     

    Brad Mirman : Kiefer apporte beaucoup car il est non seulement un acteur mais aussi un metteur en scène

    Kiefer : je me suis beaucoup investie émotionnellement dans ce travail

    Executive producer : Kiefer fait partie intégrante de la réalisation de cette série

    Kiefer : j’ai une idée très précise de ce que je veux accomplir.

    24, ça a été un grand enseignement en tant que acteur et co producteur, et c’est une grande chance pour moi de pouvoir réutiliser ce que j’ai appris

    Directeur de la photographie : Kiefer a une idée très précise de l’aspect visuel, de ce que les choses doivent avoir l’air

    Kiefer : il faut que cela ai l’air très naturel

    Directeur de la photographie : il m’explique ce qu’il veut que ça donne au niveau visuel

    Stunt coordinateur : Kiefer a l’habitude de tourner avec des armes à feu

    Kiefer expliques les trucages qu’il faut employer pour qu’on voit les balles dans le mur

    Un acteur : il nous donne beaucoup de liberté, il respecte beaucoup les acteurs

    Un autre acteur : il sait exactement comment cela doit se passer et il nous explique comment se déplacer, c’est grand

    Un autre acteur : il fait beaucoup de chose en même temps et il joue, je suis très impressionné

    Greg Ellis : il est très professionnel, il a beaucoup de talent

    Un acteur : ….c’est très drôle….

    Kiefer : ….c’est très excitant pour moi….Je m’amuse

    Traduction Catherine 24heureschronohommage

    Une conversation entre Kiefer Sutherland et John Hurt

     

    Kiefer : John Hurt est un de mes acteurs favoris, c’est un des rares acteurs avec qui j’ai joué qui me rend nerveux…tu sortais d’un restaurant et moi, je rentrais dans un bar, je venais juste de recevoir quelques lignes de The Confession, je t’ai dit ‘j’aimerais te parler de quelque chose demain’ mais j’étais mal à l’aise de te proposer ce type de travail, car tu es un ami, un collègue, j’ai dit ‘si tu as quelques jours, tu peux venir à New York’…John a accepté pour les bonnes raisons : l’histoire, l’idée et les relations entre les personnages

    Extrait :

    Prêtre: j’aimerais entendre ce que vous avez à me dire 

    Le tueur : vraiment ? 

    Kiefer : je voulais jouer à l’opposé de lui

    La productrice : Kiefer et John sont le centre de l’histoire, tous les épisodes reposent sur eux

    Brad Mirman : c’est comme une pièce de théâtre

    Hurt : j’avais une idée de ce que je voulais jouer, mais c’est quand j’ai rencontré Kiefer que ça c’est précisé, il y a une grande alchimie entre nous 

    Extrait :

    Prête : voulez vous me dire vos péchés 

    Tueur : j’ai fait des choses horribles 

    Prêtre : et vous vous sentez coupable 

    Tueur : non 

    Hurt : on a tourné 42 pages de dialogues en 2 jours

    Kiefer : oui, et le 1° jour on a fait 89 prises, c’est un record

    Mirman : c’est très long pour des acteurs d’être assis pendant 12 heures de dialogues

    Kiefer : le 1° jour, nous avons tourné avec 3 caméras, et John regardait droit devant alors qu’il y avait des caméras partout fixées sur nous, on se serait cru dans « les canons de Navaronne » ou dans « Bugs Bunny »

    Mirman : c’est très subtil comme histoire, et c’est très bien rendu par Kiefer et John, on a l’impression d’être avec eux

    Hurt : ça a été une formidable expérience

    Kiefer : merci du fond du cœur

    Extrait :

    Prêtre : vous voulez obtenir le pardon alors que vous ne vous repentez pas de vos péchés ? 

    Tueur : je ne cherche pas le pardon

    Traduction Catherine 24heureschronohommage

    « The best creative experience of my career’

    « La meilleure expérience de création de ma carrière »: la Star de 24 Kiefer Sutherland apparaît aux côtés de John Hurt dans la confession, une nouvelle série en dix parties qui peuvent être consultés en ligne, « webisodes » de 5 à 9 minutes


    Kiefer Sutherland lance aujourd’hui sa première série télévisée depuis 24, et cette fois, l’homme qui a joué l’agent Jack Bauer, s’attaque à un nouveau défi: la distribution numérique sur Internet. La Confession, qui sera diffusée en ligne seulement, gratuitement, via le site hulu.com,

    Sutherland, l’acteur de 45 ans qui est aussi le créateur et le producteur exécutif de la série, à nommé le spectacle: «Le projet le plus unique dans lequel je n’ai jamais été impliqué, et une des plus grandes expériences créatives que j’ai eu dans ma carrière »

    L’Internet est le plus grand réseau au monde et offre un accès à une audience phénoménale. Nous pouvons facilement accéder à une centaine de millions de personnes en un clin d’œil », dit Sutherland

    «Je compare l’Internet au plus rapide des chevaux de course dans le monde, et personne n’a compris comment mettre une selle sur lui pour le moment. J’espère que nous ferons partie du groupe beaucoup plus grand de gens qui essaient de le faire. « 

    La série compte dix épisodes, dans lequel Sutherland joue un tueur à gages, apparemment troublé par sa conscience

    Les trois premiers épisodes sont disponibles en téléchargement aujourd’hui, et les sept autres seront livrés par versements hebdomadaires.

    «Quand j’ai commencé à travailler, il n’y avait que trois chaînes de télévision aux États-Unis, puis il y en a quatre, et maintenant il y en a 500, dit Sutherland.

     «C’est terriblement excitant – de faire quelque chose directement pour l’Internet qui est un concept complètement nouveau», a déclaré la star de 71 ans John Hurt

    Contrairement à son co-star Sutherland, Hurt a été, cependant, dédaigneux de l’état de la télévision d’aujourd’hui.

    «La télévision est à la fenêtre, dit-il. «En dehors de HBO, vous pouvez oublier le reste complètement.

    C’était comme faire un jeu, sauf que nous n’avons pas eu quatre semaines de répétition.

    Contrairement à une série de télévision traditionnelle, la confession est faite dans de court chapitres, entre cinq et neuf minutes. Maura Mandt, l’un des producteurs de l’émission, a dit que c’était un avantage offert par la diffusion sur internet.

    «Une des grandes choses sur ce milieu est qu’il n’ya pas de limite de temps. Chaque épisode est aussi long que l’histoire doit l’être. Il n’y a pas les restrictions du réseau de télévision, afin qu’ils puissent tous être de différentes longueurs, dit Mandt.

    Elle a également dit que la confession était inhabituelle dans sa production de haute qualité.

    «Quand vous entendez les mots » série web »ou« webisodes »,

    Sutherland vint lui-même avec le concept de l’émission, et a ensuite contacté le scénariste Brad Mirman, qui a écrit

    La série a ensuite été finalisée en seulement sept jours à New York, pendant les tempêtes de neige en Décembre. Les scènes qui ont lieu entre Sutherland et Hurt, dans le confessionnal, et qui représentent la moitié, ont été faites en deux jours seulement.

    «Obtenir un acteur comme John Hurt à bord a contribué à faire ce travail »

    «Maintenant que nous sommes tous des consommateurs habilités, tout est sur demande. Je ne me souviens pas la dernière fois que j’ai regardé une émission TV en direct, dit-il.

    "Nous pensons que c’est certainement un tournant. Nous prouvons que ce genre de production peut être en ligne et en direct, et c’est vraiment significatif de notre époque en 2011, étant en mesure de consommer des programmes pour tous les types de médias différents"

    Source : www.dailymail.co.uk (original version)

    Kiefer Sutherland compare son rôle de tueur dans The Confession à celui de Jack Bauer :

     

    Dans The Confession, Kiefer Sutherland incarne un tueur professionnel dans une exploration du bien contre le mal.

    Dans chacun des épisodes de 5 à 9 minutes, il confesse ses crimes dans un confessionnal, à un prêtre. Des  flashbacks révèlent son parcours pour devenir un tueur de sang-froid en quête de rédemption.

    « (Le personnage) est fermement convaincu que les gens qu’il a tué le méritent et on a droit à un des plus grands débats moraux de tous les temps », a confié l’ex-star de 24  qui a dit à TVGuide : « Il veut croire que le Bien existe et que les gens peuvent changer parce que je pense qu’il veut changer »

    Après avoir joué Jack Bauer pendant 8 saisons de 24, Sutherland connaît une chose ou deux sur les personnages moralement complexes. Mais l’acteur ne voit pas de similitudes entre les personnages? « Ils possèdent beaucoup de compétences similaires,«  dit Sutherland. « [Mais] il s’agit d’un mauvais gars.« 

    « Nous avons vraiment essayé de faire le produit de la plus haute qualité, et je serais fier de le montrer au cinéma ou à la télévision. Il est aussi bon que n’importe quel film que j’ai jamais fait», dit Sutherland.

    Même John Hurt, qui joue le prêtre, a participé au projet bien que n’ayant pas la moindre idée de ce qu’est une série web. «Je pensais, je ne sais pas ce que vous parlez, [mais] nous savons tous que le monde du spectacle est en constante évolution et donc par conséquent, cela semblait logique, dit-il.

    Traduction de la vidéo par Virginie

    - On est avec Kiefer Sutherland. Merci beaucoup d’être avec nous.

    - Merci de m’avoir invité.

    - Alors, vous allez être dans The Confession, une web-série qui est diffusée exclusivement sur Hulu. Dites nous ce qui vous a attiré dans ce rôle et ce support ?

    - Une des choses qui est différente dans notre série, et qui la différencie de beaucoup d’autres web-séries, c’est qu’on a vraiment essayé d’avoir la plus haute qualité possible. Donc je serais fier que ce soit diffusé au cinéma, je serais fier que ce soit diffusé à la télévision et je crois que les gens seront très surpris de la valeur de la production cinématographique. D’après moi, c’est aussi bon que les films que j’ai pu faire. Ce qui est fantastique c’est que c’est gratuit.

    - Oui, tout le monde peut y accéder.

    - Tout le monde peut y accéder, on ne vous demande pas 5 ou même 1$. C’est totalement gratuit.

    - Parlons de la lutte de votre personnage entre être un homme qui veut croire mais qui n’a pas de cœur, pas de conscience par rapport à ce qu’il fait.

    - Je crois que quand vous commencez à voir la série évoluer, vous réalisez qu’en fait il manipule la situation. Il veut croire. Il a eu une enfance très difficile et il veut croire que le bien existe, il veut croire que les gens peuvent changer parce que je crois qu’il veut changer. Et il a des justifications solides pour expliquer pourquoi il a tué ces personnes.

    - Il le voit comme un travail.

    - Oui. Mais aussi, à force que la série évolue, il pense réellement que les personnes qu’il a tuées le méritaient. C’est une des plus grandes discussions morales de tous les temps.

    - Qu’est-ce que vos fans verront dans cette interprétation, qu’ils n’ont peut-être jamais vu ?

    - Eh bien, Jack Bauer était un gentil, lui c’est un méchant, bien qu’il possède beaucoup de qualités similaires. C’est un personnage très dur et quand il craque, il y a plusieurs moments dans la série qui seront surprenants. C’est un personnage très dur, ça contrebalance très bien avec le personnage de John Hurt qui joue le prêtre. Il y a un très bel équilibre entre les deux interprétations.

    Kiefer Sutherland aimerait faire d’autres saisons…

    « Ce qui m’a intéressé tout d’abord, c’est qu’Internet est le plus grand média de la planète, qu’on peut atteindre des milliards de personnes. Ce n’est pas possible au cinéma, il n’y a pas assez de salles, ni à la TV. Internet c’est une occasion unique pour les auteurs d’atteindre un public.

    Ce qui a été bien avec The Confession, c’est que j’ai constaté en regardant le net, qu’il y a beaucoup de comédies ou de films d’amateurs, mais je n’ai rien vu qui ait la qualité d’un film ou d’une bonne série TV. C’est ce qu’on voulait faire, raconter une histoire intéressante en 10 épisodes de quelques minutes, avec une qualité qu’on ne voyait pas ailleurs et on y a réussi, j’en suis très fier. On a reçu un très bon accueil…évidement c’est gratuit, mais les critiques ont été excellentes, et le soutien du public aussi. Il y a un grand désir pour ce genre de contenu, car il y a peu de drames sur Internet, et on fait partie de ceux qui vont peut-être amorcer un mouvement.

    The Confession pourrait sortir en film ou DVD  ?

    Non ce que j’aimerais c’est faire d’autres saisons et laisser la série sur internet ». 24heureschronohommage

     

    2013 -The Reluctant Fundamentalist (L'Intégriste malgré lui)


    Avis : 

    www.excessif.com - Par Vivien LEJEUNE

    Kiefer Sutherland et John Hurt confrontent leur Foi et idéologies en plein confessionnal à la veille de Noël et réveillent les vieux démons de 24 heures chrono, mais uniquement sur le Web.

    Si l’idée n’est pas foncièrement nouvelle (un assassin venant confesser ses crimes auprès d’un prêtre lié par le vœu du secret…), la principale promesse de The Confession trouve néanmoins, à travers l’interprétation de ses deux principaux protagonistes, une rare et réelle intensité. Sur fond de questionnements allant de l’idée même de la Foi à celle du repentir, de la culpabilité, ou encore de la frontière - toujours si fine - séparant le Mal du Bien, un tueur à gages (Kiefer Sutherland), dubitatif face à la sérénité éprouvée par sa dernière victime, cherche à comprendre comment un homme comme lui pourrait bien prétendre à l’absolution. Menaçant un prêtre (John Hurt) d’exécuter des victimes innocentes au sein même de son église s’il ne lui accorde pas le temps nécessaire à sa confession, il commence alors un jeu dangereux, flirtant subtilement entre volonté d’introspection et pure provocation, dont la finalité reste de savoir si, oui ou non, il décidera d’abattre sa prochaine cible… et quelle peut bien être celle-ci. Au fil des mini-épisodes, une succession de flashbacks dévoile progressivement le passé du personnage et éclaire ainsi le web-spectateur sur les circonstances étant à l’origine de cette étonnante joute verbale.

    Au nom du tueur, du père et du jeu d’esprit

    Après l’annulation de 24 heures chrono, les fans de Jack Bauer ont de quoi se réjouir : non seulement Kiefer Sutherland est bel et bien de retour mais, de plus, il revient arme et barre de fer au poing… pour mieux s’adonner (cette-fois de l’autre côté de la barrière) à l’une de ses activités favorites : l’interrogatoire musclé, agrémenté d’un soupçon de torture. Et ce, dès le troisième épisode ! Pourtant, l’action est loin de représenter l’âme véritable de cette web-série… Au contraire, c’est à travers les qualités d’un dialogue puissant et sans détours que The Confession s’impose instantanément comme une petite révolution du genre.

    « Directe, efficace et intense… The Confession frappe vite et fort ; même si son format prête rapidement à la frustration. Sept minutes seulement par épisode : trop court pour s’y immiscer totalement mais également trop bon pour s’en priver…
    Mieux vaut attendre la fin de la saison avant de s’y frotter »

    Fruit d’un tournage marathon (42 pages de dialogues tournées en seulement 2 jours…), la web-série écrite et réalisée par Brad Mirman se laissera donc surement mieux découvrir et apprécier d’ici quelques mois, sous forme de téléfilm ou de coffret DVD intégrale ; The Confession étant -- pour l’heure -- uniquement diffusée via le site Hulu (depuis le 28 mars) et donc actuellement inaccessible sur notre territoire. Néanmoins, la construction de chaque épisode s’achève sur son « petit effet cliffhanger » et respecte l’esprit de suspens qu’offrent les séries (dorénavant) dites « classiques » ; si bien que -- même réduit -- le cahier des charges en sort totalement respecté.

    Dans la ligne de mire

    Si parler d’un véritable récit philosophique serait quelque peu prématuré, il n’en reste pas moins vrai que la réflexion sur la Foi, l’espoir, le pardon et la rédemption s’offre ici une place de choix entre la froideur d’un assassin dénué de toute émotion et la conviction ébranlée d’un homme d’église contraint d’assister (à moins d’être directement impliqué ?…) à l’inévitable meurtre annoncé. Entre eux, le débat est passionné et fatalement inextricable : l’un agissant sans remords selon son propre code moral et l’autre vouant l’essence même de son existence à une dimension supérieure. Kiefer Sutherland et John Hurt sont impériaux… Les répliques fusent et le sens de la répartie de l’un puis de l’autre piquent à vif ; sans (pour l’instant) brouiller leurs visions respectives.

    Trois premiers épisodes pour 21 minutes de métrage seulement (comprenant un générique et des résumés…) : même si le cœur du sujet s’avère suffisamment porteur pour rendre immédiatement accro, il en faudra tout de même un peu plus pour finir de remporter l’adhésion et faire de The Confession le premier véritable incontournable du genre. Car bien que destinée à la « simple vitrine du Web », la série est réalisée avec les mêmes moyens qu’un tournage traditionnel et s’offre d’ailleurs les services du compositeur Sean Callery, à qui l’on devait déjà les partitions de 24 heures chrono… l’effet est garanti… mais mieux vaut tout de même attendre la fin pour mieux profiter du récit en son entier. Bip, bip, bip

     

    Catherine 24heureschronohommage

    Le plus réussi reste l’intrigue, très complexe pour une format aussi court.

    Le tueur (Kiefer Sutherland) ne vient pas confesser ses crimes, comme on pourrait s’y attendre, il ne ressent aucune culpabilité, ne recherche pas le pardon, et affirme, au contraire, rendre la justice en éliminant des individus malfaisants qui méritent leur châtiment.

    Evidement le prêtre (John Hurt) tente de lui prouver que ce qu’il fait est mal, d’autant plus que le tueur lui annonce un autre meurtre pour le soir même.

    Il s’en suit un face à face puissant, un affrontement verbal violent mais murmuré, dans l’espace confiné du confessionnal.

    Chaque épisode est construit de la même façon : quelques minutes de dialogues entre le prêtre et le tueur où fusent les réparties, puis un flaslback, où on voit le tueur commettre ses crimes, et pour finir un cliffhanger qui tient le web spectateur en haleine jusqu’à l ‘épisode suivant.

    Les échanges théologiques entre le prêtre et le tueur constituent la partie la plus intéressante, intenses et  très vifs sur le Bien et le Mal, le libre arbitre, la foi, la justice des hommes et de Dieu, ils sont, en plus, magnifiés par l’interprétation inspirée de 2 grands acteurs.

    Et sur ces échanges philosophiques planent 2 mystères : que cherche réellement le tueur ? puisqu’il n’a pas la foi « Dieu a une liste de crimes plus importante que la mienne » affirme-t-il , et quelle est l’identité de sa future victime ? Évidemment on soupçonne que se pourrait bien être le prêtre, mais pourquoi ?

    Il faudra attendre les 2 derniers épisodes pour avoir la réponse.

    Les personnages sont également plus complexes qu’il n’apparaît au début.

    Le tueur froid, cynique et provocateur, laisse peu à peu la place à un homme révolté par l’injuste, meurtri par un passé que l’on devine douloureux. Quant au prêtre il avoue peu à peu ses secrets.

    Jusqu’à la révélation du 8° épisode, qui n’est pas sans rappeler les célèbres rebondissements de 24 heures chrono, et qui replace les relations prêtre/tueur dans une perspective toute nouvelle.

    La fin, qui ne se laisse pas deviner, est très réussie, et laisse présager une saison 2.

    A côté de cette très efficace joute verbale, les scènes d’action en flasback, sont plutôt faibles car banales : exécution, torture, on peine à s’intéresser à des histoires à peine ébauchées, même si les acteurs de 2° rôle sont tous excellents.

    Les 3 derniers épisodes, centrés uniquement sur l’affrontement dramatique entre les 2 hommes, sont d’ailleurs les meilleurs.

    En conclusion, l’ensemble est de grande qualité, mais The Confession se laissera mieux apprécié dans un format de téléfilm ou en version intégrale sur le DVD, ce qui est d’ailleurs prévu (le DVD comprendra les 10 épisodes et une version longue de 60 mn).

     

    Damien Garrel (Shunrize)

    Les acteurs sont tellement bons et l’histoire tellement captivante qu’il est assez pénible d’être coupé dans son élan toutes les 5 minutes pour passer à l’épisode suivant en se frappant les génériques et autres résumés de début d’épisode. Il serait intéressant de revoir le tout d’un bloc, en cas d’une sortie en DVD ou d’un remontage dans le but de le mettre au format téléfilm afin d’apprécier l’histoire à sa juste valeur. Pour ce qui est d’une diffusion en France que ce soit pour une sortie vidéo ou un passage télévisuel, j’ai bien peur que l’on puisse attendre encore très longtemps, donc pour ceux que cela intéresse vous pouvez voir les épisodes (en V.O) gratuitement Sur le site Hulu (USA). Pour les non-anglophones, des versions sous titrées traînent d’ors et déjà sur le net…

     

    Le Monde.fr

    Crimes et Chuchotements

    Un tueur doit-il déposer les armes pour se rendre à confesse ? Doit-il se présenter devant le ministre de Dieu en ayant rangé le pistolet avec lequel il a abattu un homme d’une balle en pleine tête, la veille ? The Confession est le nouveau projet de Kiefer Sutherland après huit saisons passées dans la peau de Jack Bauer. The Confession est une web-série dont les trois premiers épisodes sont disponibles sur le site www.hulu.com.

    Sutherland a troqué son blouson d’agent de la cellule anti-terroriste pour le pardessus d’un tueur à gages. Un type qui veut essayer de comprendre ce que signifie le Mal. Parce qu’à ses yeux, il en est l’incarnation. De son propre aveu (mais n’y a-t-il pas là un peu de fierté ?), il n’existe personne de pire que lui. De l’autre côté de la grille, se trouve un prêtre (John Hurt) qui, malgré son âge, n’a rien perdu de sa ferveur et de sa dévotion.

    L’affrontement entre le Bien et le Mal va donc se faire là, dans ce petit espace exigu où les pires crimes sont révélés dans un chuchotement. On n’échappe pas au caractère manichéen de ce genre de confrontation et d’interrogation métaphysique. On retrouve les mêmes arguments déjà entendus. Le tueur questionne le fondement de la foi: ‘Dieu a donné aux hommes le libre-arbitre afin qu’ils puissent agir selon leur volonté. Or, si l’homme ne vit pas selon les préceptes divins, il lui suffit de se confesser pour que sa faute soit pardonnée‘.

    Poussant la réflexion et admettant n’être doté d’aucune conscience, le tueur suggère que le libre-arbitre est la preuve de l’inutilité voire de l’absence de Dieu puisqu’avec lui ces préceptes sont remis en cause. Il ne croit pas à l’amour de Dieu et s’il agit ainsi, c’est pour l’amour du métier. On est évidemment dans le raccourci et sur ce sujet, on ne saurait trop recommander le superbe roman Absolution du Britannique Anthony Shaffer paru en 1978.

    Malgré cela, le récit est rythmé à l’adrénaline. Les séquences de six ou sept minutes sont bouclées par une chute qui laisse le spectateur en haleine. Cela rappelle les préceptes qui étaient parfois donnés pour rédiger des feuilletons dans les magazines pulp: introduire un rebondissement tous les sept mille signes. Le rapprochement entre les deux formats, d’un côté les journaux bon marché du début du XXe siècle et de l’autre le web nouvel espace de la fiction du XXIe, ne manque pas de saveur….

     

    Kiefer Sutherland a fait équipe avec Chris Young du groupe de radiodiffusion numérique pour créer quelque chose d’unique pour le Web. 

    Kiefer joue un tueur à gage engagé dans une discussion avec un prête (John Hurt) dans un confessionnal. Dans cette série, beaucoup de temps est passé dans ce confessionnal à travers un dialogue semi philosophique sur le bien et le mal, sur le libre arbitre, sur le destin… Du déjà vu, rien de palpitant… Pourtant, au fil des épisodes le dialogue n’est pas celui qu’on attendait et le final de la série donne de l’ampleur à cette saison 1 et c’est plutôt pas mal.

    Les scènes du confessionnal sont coupées par des flashbacks étayant les propos du tueur joué par Sutherland. Ces flashbacks, même si certains sont prenant, d’autres sont pour le moins sans intérêt…Le format est trop court à mon goût!

    Malgré ses faiblesses cette web-série est un spectacle de qualité fait avec un professionnalisme évident, ce qui n’est pas toujours le cas de toutes les productions du web.

     

    2013 -The Reluctant Fundamentalist (L'Intégriste malgré lui)

     

    Behind the scene (Photos) :

    Album (26 photos)
    Photo Gallery Flickr:

        the.jpg

     Source : bradmirman (Twitter)

     

    Les fans de 24 reconnaitront le méchant Amador (Greg Ellis) de la saison 3

    Suite... The Confession  Suite... The Confession

     « The Confession » projection au Crosby Street Hotel

    (New York - 27 mars 2010)

    Album (26 photos)
    Photo Gallery Flickr:

     

    2013 -The Reluctant Fundamentalist (L'Intégriste malgré lui)


    Scénariste et réalisateur de la webserie Brad Mirman est aussi scénariste de La Derniere Cavale, le thriller ( truth or consequences) de Kiefer Sutherland, il est également un fidèle collaborateur de Christophe Lambert, pour lequel il écrit plusieurs longs métrages dont Face à Face, Highlander III et Resurrection.

    Suite... The Confession 

    Une photo plus ancienne de Christophe Lambert, Kiefer Sutherland et Brad Mirman

    En 2002, Brad Mirman se lance dans la mise en scène avec le thriller Wanted. Il y dirige une distribution de poids composée, entre autres, de Harvey Keitel, Gérard Depardieu, Johnny Hallyday et Renaud.

    Interview de Brad Mirman :

    20 janvier 2010

    Brad Mirman : J’ai connu Kiefer Sutherland, il y a  15 ans. Nous avons travaillé sur un film ensemble en 1997, Truth or Consequences, NM.

    Il a rencontré ces gars de Digital Broadcasting Group et ils ont travaillé autour de quelques idées pour faire une série web. L’idée nous a intéressé Kiefer et moi. Il m’a appelé et m’a dit: « Je pense à quelque chose avec un tueur à gages dans un confessionnal avec un prêtre. » Nous avons parlé de la façon dont nous étions tous deux fermement convaincu que l’internet sera l’avenir. Peut-être pas maintenant, mais dans cinq ou 10 années à partir de maintenant, je ne pense pas que la télévision va continuer d’exister de la façon que nous la connaissons aujourd’hui. Ce sera CBS.com et NBC.com et vous aurez juste à brancher votre connexion Internet jusqu’à votre poste de télévision.

    Pouvez-vous parler un peu de la formulation de l’histoire ça se résume à ces cinq ou épisodes de six minutes?

    Brad Mirman: Je pense qu’il va y avoir 10 épisodes quelques minutes. Aucun d’entre eux ne fera moins de cinq minutes. Si un épisode fait huit minutes, on tournera pour huit minutes. C’est une autre liberté que vous n’avez pas sur tout autre support. Chaque épisode peut varier en longueur. Tout dépend de quel côté est la meilleure façon de raconter l’histoire.

    Connaissant les normes qu’impose la télévision, c’est assez étonnant de ne pas avoir à s’inquiéter de quelque chose comme ça

    Brad Mirman: Ouais. C’est quelque chose qui est survenue après le tournage. Nous étions partis sur le fait que ce seraient 10 épisodes de cinq minutes, puis nous avons dit, ‘Pourquoi?’ Si un épisode est de sept minutes et que l’histoire a besoin sept minutes et que ce soit trop court à cinq minutes, pourquoi devrions-nous nous forcer à cela? C’est l’une des libertés de l’internet. Chaque épisode peut avoir sa meilleure longueur pour raconter l’histoire. C’est intéressant pour moi parce que c’est comme un territoire inexploré.

    J’ai lu que vous avez tourné à New York et vous avez tourné au cours d’une tempête de neige .

    Brad Mirman: (Rires) je regardais par la fenêtre de ma chambre d’hôtel « Hey, il y a ce truc blanc qui tombe du ciel.  » Je suis allé dormir cette nuit-là et nous tournions le lendemain, c’était juste apocalyptique. Personne ne pouvait me prendre pour aller sur le tournage, qui était à 10 pâtés de maisons. J’ai dû marcher à travers un pied et demi de neige parce que le chasse-neige n’était pas passé.

    (Rires) Il y a-t-il eu beaucoup d’extérieur ce jour-là ou d’intérieur?

    Brad Mirman: Non, je voulais la neige parce que l’histoire se déroule la veille de Noël alors nous avons pris un extérieur de l’église aussi rapidement que nous le pouvions. Nous avons tourné la plupart des scènes, dans l’église ce jour-là.

    Pouvez-vous nous en dire un peu plus sur l’histoire? Est-ce que tout se passe la veille de Noël?

    Brad Mirman: Eh bien, il ya l’histoire du personnage Kiefer qui parle à John Hurt. C’est la veille de Noël, mais il y un flash-back sur l’histoire de sa vie, ou il raconte comment il est devenu ce qu’il est devenu, tout est en flash-back.

    Ceci est présenté en première en Mars. Avez-vous plus de matériel pour la saison 2 si cela se produit?

    Brad Mirman: Ouais. Nous avons déjà quelques idées, Kiefer et moi pour la saison 2. Cela dépendra de l’accueil faîte à la saison 1, mais tout le monde est en place pour faire une saison 2.

    Vous avez dit que vous avez travaillé avec Kiefer dans le passé. Pouvez-vous parler du travaille avec lui sur cette série et comment il a saisi toute la notion de ce genre de projet?

    Brad Mirman: C’était tellement différent de toutes les manières. Il m’appelle et il a eu cette idée et il m’a demandé de l’écrire.

    Je suis allé à New York, j’ai passé quatre jours avec lui à travailler sur les  idées. Je suis revenu à Los Angeles, écrit le script et tout le monde a aimé le scénario. Participer du concept au produit final, la plupart des gens n’ont pas cela. Nous avons travaillé avec un tel casting et ce fut la première chose j’ai tourné en numérique. Puis il y a aussi la chose à propos de diriger le gars qui est l’un de vos meilleurs amis. C’était un peu étrange. Vous l’abordez différemment. Vous parlez à un acteur, mais vous êtes également conscient du fait que vous avez un lien très important avec cet acteur, en termes d’amitié. Cela a demandé un ajustement. Kiefer et moi-même nous somme convenu que ce serait comme d’habitude sur le plateau et quand la journée est terminée, vous êtes des amis à nouveau.

    Vous avez parlé un peu comment ce genre de projet finira par être l’avenir de la télévision. J’ai lu que vous avez tournée toute la série en seulement neuf jours, vous n’avez pas eu l’épuisement d’une émission de télévision.

    Brad Mirman: Ouais, nous ne faisons pas 10 ou 13 épisodes d’une heure chacun. Nous faisons 10 épisodes de cinq à huit minutes chacun. Cela prend tout simplement à un tout autre niveau, où les gens se rendront compte qu’ils regardent quelque chose et il va être bien joué, bien tourné, il n’y aura pas de différence avec tout autre téléchargé en HD à partir de n’importe quel autre site.

    En dehors de Kiefer et John Hurt, pouvez-vous parler des autres acteurs qui apparaissent dans les flashbacks?

    Brad Mirman: Oh oui. Il y a Max Casella, de Boardwalk Empire et de The Sopranos. Il y a Michael Badalucco, qui était sur The Practice. Greg Ellis qui a tourné dans 24. Beaucoup ont réalisé que c’était révolutionnaire, qui n’avait jamais été fait auparavant.

    Pour conclure, qu’aimeriez-vous dire à tous ceux qui pourraient être curieux à propos de cette série sur le web?

    Brad Mirman: Je pense qu’il y a un peu de tout. Il y a de l’action, du suspense et il y a aussi un très bon dialogue dans le confessionnal, de la théologie et la définition du bien et du mal, les nuances de gris que nous utilisons entre ces deux côtés.

    Une dernière chose. Devons-nous nous attendre de Kiefer des « Dammit »?  »

    Brad Mirman: (Rires). Je ne vais pas donner un grand os comme ça! Aussi, je ne sais pas si cela vaut la peine de le mentionner, mais cette chose a commencé il y a quelques semaines sur ma page Twitter. Un de mes followers dit: «Nous devons vous aider à avoir 20.000 adeptes. J’ai dit, ‘Si vous les gars me faire 20.000 adeptes au moment où ce sort, vous pouvez venir voir une projection de ce avec Kiefer et je à New York.

    Cela semble incroyable.

    Brad Mirman: Ouais. Ensuite, il y a la page de Facebook, qui vient d’augmenter la semaine dernière. Il commence à y avoir plus de contenu au fur et à mesure que nous nous rapprochons du lancement.

    www.movieweb.com 

    Janvier 2011 : Brad Mirman et Kiefer discutent d’une scène

    "Me and kiefer having dinner after That Championship Season" (24 mars 2011)

    Suite... The Confession

     

     

     

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